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L'entrée au Panthéon de Joséphine Baker, un symbole pour Emmanuel Macron - Le Monde

Joséphine Baker au Strand Theater à New York, le 6 mars 1961.

Joséphine Baker, icône d’une France fière et réconciliée ? Le 30 novembre, la meneuse de revue des Années folles, enfant misérable de l’Amérique ségrégationniste, femme, noire, devenue française, héroïne de la Résistance et militante antiraciste, entrera au Panthéon, comme le révélait Le Parisien, dimanche 22 août.

« La leçon globale donnée par Joséphine Baker, c’est celle d’une conquête d’émancipation et de liberté par la volonté, le choix absolu de la France éternelle et universelle », décrit un conseiller du président de la République. Celle qui se fit connaître de ce côté-ci de l’Atlantique dans la Revue nègre au Théâtre des Champs-Elysées en 1925, sera la deuxième femme, après Simone Veil en 2018, à occuper un caveau parmi les « grands hommes », depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron en 2017. Elle sera aussi la première artiste et première femme noire à y trouver sa place.

L’idée de faire figurer au Panthéon l’interprète de J’ai deux amours, portée depuis plusieurs années par ses soutiens, a été suggérée à Bruno Roger-Petit, conseiller mémoire du président ainsi qu’à l’état-major particulier, le 25 mai, avant d’être présentée au chef de l’Etat le 21 juillet. « Ça a de la gueule », aurait alors affirmé Emmanuel Macron en adoubant l’hommage. Cette sacralisation « est devenue une évidence ces dernières semaines », explique un conseiller du chef de l’Etat. « Il n’est pas un choix que Joséphine Baker ait fait qui ne fasse écho à ce que nous vivons en ce moment. Elle est un miroir devant lequel chacun peut se projeter », ajoute-t-il.

A quelques jours de la rentrée politique, marquée par le conseil des ministres attendu mercredi 25 août, Emmanuel Macron appelle, avec ce symbole, à bâtir cette « France réconciliée » qu’il appelait déjà de ses vœux lors de son débat en 2017 face à la candidate du Front national (devenu Rassemblement national), Marine Le Pen.

« C’est toujours le présent qui se célèbre lui-même en consacrant tel ou tel fantôme tutélaire », écrivait Régis Debray le 16 décembre 2013 dans une tribune au Monde titrée « Et si Joséphine Baker entrait au Panthéon ? ». « Des Folies Bergère au suprême sanctuaire ? De la ceinture de bananes à la couronne de lauriers ? Profanation ! Le Front national accusera. Le burgrave gémira. La vertu hoquettera », prédisait-il, tout en rappelant les décorations obtenues par la gaulliste : croix de guerre et médaille de la Résistance.

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